Annonce postée par : Laslier Marianne (marianne.laslier(a)u-picardie.fr)
----------------------------------------
A
[STAGE]-télédétection écologie-AMIENS
Titre du stage: Évaluation de l'impact de la gestion forestière sur les sols : apport
des levés Lidar aéroportés
I. Contexte
Un travail de thèse récemment développé au sein d’EDYSAN (H. Mohieddinne Juin 2019) s’est
intéressé à la caractérisation de la compaction des sols forestiers et de l’orniérage à
partir de Modèles Numériques de Terrain (MNT) obtenus par Lidar aéroporté.
Plus précisément, les dépressions dans le sol (ornières) causées par le passage d’engins
en forêts ont été localisées et digitalisées manuellement à partir des Modèles Numériques
de Terrain (MNT) issus de nuages de point LiDAR, permettant ainsi de calculer la longueur
totale d’ornières par unité de gestion forestière.
Ce travail préliminaire a ainsi permis de construire un premier indicateur d’orniérage des
sols forestiers à l’échelle de l’ensemble d’un massif (Forêt domaniale de Compiègne). Il
montre que la surface circulée dans les parcelles est en moyenne de 40% mais peut parfois
atteindre 80%. Les premiers résultats suggèrent également que la mise en place de
modalités de gestion forestière de type cloisonnements, qui vise à réduire cet impact, a
au contraire tendance à conduire à une augmentation de la surface circulée (mauvaise
signalisation des cloisonnements, non-respect par les exploitants…).
Ce travail a montré tout l’intérêt de l’utilisation de données Lidar pour mieux décrire la
distribution spatiale de l’orniérage et ainsi de mieux comprendre l’impact des engins
forestiers et des modalités de gestions sur l’état des sols forestiers.
Cependant, de nombreuses questions et limites ont pu être identifiées :
D’un point de vue thématique, les surfaces circulées déterminées par cet indicateur sont
supérieures à celles décrites par les forestiers. Une hypothèse est que cet indicateur ne
prend pas en considération la sévérité des ornières. Il intègre les ornières profondes
mais aussi des ornières invisibles sur le terrain lorsque la végétation est un peu dense.
Quantifier et cartographier la sévérité des ornières permettrait donc d’affiner cet
indicateur et de mieux comprendre l’impact réel des modalités de gestion forestières sur
l’état des sols forestiers. Cela pourrait aussi permettre de produire un indicateur de
l'ancienneté de l'emprunte, les engins forestiers ayant aujourd'hui une voie
plus importante que ceux du passé.
D’un point de vue méthodologique, deux problématiques restent en suspens : D’une part,
réussir à détecter automatiquement les ornières, et ce afin de pouvoir cartographier le
réseau d’ornières sur l’ensemble du massif forestier. D’autre part, réussir à quantifier
la sévérité des ornières, en décrivant leur surface et leur profondeur.
II. Objectifs du stage
L’objectif du stage est de développer une méthodologie permettant de cartographier de
manière automatique la sévérité des ornières, en intégrant notamment la surface et la
profondeur de celles-ci.
III. Travaux programmés
Le travail se découpera en une phase de traitement de données LiDAR, une phase de terrain
et une phase d’analyse de données.
• Acquisition de données
Deux types de données seront acquis sur le terrain :
o Données LiDAR
Une partie des données LiDAR est déjà acquise mais le stage pourra éventuellement faire
l’objet de nouvelles acquisitions de données. En effet, une campagne d’acquisition de
nuages de points LiDAR par drone et par LiDAR terrestre devrait être réalisée au printemps
en forêt de Compiègne et/ou en forêt de Mormal.
o Données de calibration
Afin de valider l’exactitude des cartes produites, des mesures de terrain concernant la
sévérité des ornières seront réalisées en forêt de Compiègne et/ou Mormal. Une typologie
des ornières pourra être réalisée à partir de ces données.
• Traitement de données
Le gros du travail consistera au développement méthodologique. Les MNT et nuages de
points LiDAR seront traités pour extraire automatiquement les ornières, leur profondeur et
leur surface. Trois types de données LiDAR pourront être testés à trois échelles spatiales
: A l’échelle locale, des données issues de LiDAR terrestre pourront être utilisées. A
l’échelle supra-locale, des données issues de LiDAR monté sur drone pourront être utilisés
et enfin à l’échelle du massif, des données issues de LiDAR aéroporté seront utilisées.
Les données seront acquises soit en forêt de Compiègne, soit en forêt de Mormal, selon la
pertinence des nuages de points observés. Une comparaison entre les deux massifs
forestiers pourra être envisagée.
• Analyse de données
Une fois les cartes produites, celles-ci pourront être mises en relation avec les mesures
réalisées sur le terrain afin 1) de valider la précision des cartes et 2) de mieux
comprendre l’impact des ornières sur l’état des sols forestiers.
IV. Encadrement et candidature
Le stage sera encadré par M. Laslier pour l’aspect traitement de données LiDAR. E. Gallet,
B. Brasseur, H. Horen et J. Buridant apporteront leur expertise respectivement en
géomatique, pédologie, écologie historique et écologie forestière.
Les candidatures (CV + lettre de motivation) sont à envoyer pour le 7 février au plus tard
à Marianne Laslier (Marianne.laslier(a)u-picardie.fr)
V. Compétences requises :
Profil de master 2 en géomatique, télédétection, traitement d’images. Un profil en
écologie avec une forte appétence pour la géomatique et la télédétection est aussi
envisagé.
Compétences requises en analyses de données géographiques/ géomatique (ArcGis, QGis) et
statistiques (R).
Motivation et intérêt fort pour l’environnement apprécié.
Permis B demandé.
VI. Informations pratiques
• Dates de début du stage
le stage pourra débuter début février/début mars, pour une durée de 6mois.
• Localisation :
UMR 7058 EDYSAN– site pôle santé (GEP)
Université de Picardie Jules Verne
UFR de Pharmacie
1, rue des Louvels
80037 Amiens Cedex 1
site web de l'Unité :
https://www.u-picardie.fr/edysan/
• Gratification :
Selon la grille en vigueur, 580 euros/mois
VII. Bibliographie du sujet
Mohieddinne, Hamza. « Impact du tassement actuel et ancien par les engins sylvicoles sur
les pédosystèmes et la végétation ». These de doctorat, Amiens, 2019.
https://www.theses.fr/2019AMIE0020.
Mohieddinne, Hamza, Boris Brasseur, Fabien Spicher, Emilie Gallet-Moron, Jérôme Buridant,
Ahmad Kobaissi, et Hélène Horen. « Physical Recovery of Forest Soil after Compaction by
Heavy Machines, Revealed by Penetration Resistance over Multiple Decades ». Forest Ecology
and Management 449 (1 octobre 2019): 117472.
https://doi.org/10.1016/j.foreco.2019.117472.
Pousse, Noémie, et Laurent Augusto. « Gestion durable des sols forestiers - nouvelles
connaissances et boîte à outils », s. d., 29.
----------------------------------------
L'annonce est située
https://georezo.net/forum/viewtopic.php?pid=349584#p349584
Pour vous désabonner connectez-vous sur le forum puis Profil / Abonnement
--
Association GeoRezo - le portail géomatique
https://georezo.net
(Message généré automatiquement. Ne pas répondre à ce message, utiliser les coordonnées
contenues dans l'annonce)