Annonce postée par : Damien Arvor (damien.arvor(a)gmail.com)
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Pour candidater:
https://emploi.cnrs.fr/Offres/Doctorant/UMR6554-DAMARV-003/Default.aspx?lan…
contact: Damien Arvor - damien.arvor(a)univ-rennes2.fr
Intitulé : Diffusion et valorisation de données satellitaires au sein d’observatoires
citoyens
Résumé :
Un grand nombre de champs d’applications (agriculture, urbanisme, écologie, climatologie,
etc) bénéficient aujourd’hui d’un accès facilité à des corpus d’images satellitaires
toujours plus nombreux et diversifiés. Toutefois, la télédétection s'est longtemps
concentrée sur l'évaluation technique des capteurs et des données satellitaires en
négligeant le développement d'outils permettant de diffuser et de valoriser la masse
de données et d’informations produites. A ce titre se pose la question de 1) l’intégration
des données satellitaires (images satellitaires ou cartes dérivées d’images satellitaires)
dans les infrastructures de données géographiques, en réfléchissant plus spécifiquement 2)
au développement d’observatoires citoyens valorisant la donnée spatiale et facilitant
l’interaction avec les utilisateurs.
Description :
Un observatoire citoyen se définit comme «toute utilisation de la technologie
d'observation de la Terre dans laquelle les citoyens collectent des données et sont
habilités par les informations générées par ces données à participer à la gestion de
l'environnement » (Grainger, 2017). Selon la Commission européenne, à l'origine du
concept, un observatoire citoyen devrait « 1) utiliser des technologies innovantes
d'observation de la terre [et] des systèmes communautaires de surveillance de
l'environnement, de collecte de données, d'interprétation et de fourniture
d'informations ; 2) donner aux communautés les moyens de surveiller leur environnement
et d'en rendre compte ; et 3) permettre aux communautés d'accéder aux informations
dont elles ont besoin pour prendre des décisions, sous une forme compréhensible et facile
à comprendre. »
Le sujet de thèse proposé porte sur la conceptualisation et le développement
d’observatoires citoyens intégrant et valorisant des données satellitaires sous de
nouvelles formes. Il s’agit de comprendre comment ce type de dispositifs peuvent se
positionner à la fois comme des espaces de partage d’informations et de co-production de
connaissances. Il s’agit de comprendre 1) quelles connaissances peuvent être fournies par
les données de télédétection et par les utilisateurs?, et 2) comment ces connaissances
peuvent être diffusées, partagées et valorisées de manière interactive?
Pour ce faire, la thèse se construira en 3 parties.
Premièrement, il s’agira de réaliser un travail bibliographique sur le concept
d’observatoires citoyens en environnement, identifier les observatoires existants, les
solutions techniques mobilisées, leurs lacunes, les types de connaissances partagées, les
raisons de leur succès (ou échecs). Un intérêt particulier sera porté aux observatoires
mobilisant des données satellitaires ou dérivées de données satellitaires.
Deuxièmement, il conviendra de réfléchir aux enjeux, leviers et verrous d’intégration des
données satellitaires dans les infrastructures de données géographiques (IDG). Cette
intégration implique de questionner et d’explorer un ensemble de dimensions
méthodologiques et techniques autour de la gestion, le traitement et la géovisualisation
en ligne de données multi-sources et multi-échelles.
Troisièmement, il s’agira de développer des modules d’interactions avancés entre les
utilisateurs et les données pour la production collaborative en ligne de nouvelles
connaissances. Cela pourra par exemple se matérialiser par des outils d’interprétation ou
d’annotation d’images satellitaires ou de séries temporelles. Mais il s’agira aussi
d’aller plus loin en considérant la possibilité pour les utilisateurs de transmettre leurs
commentaires et analyses sur les dynamiques observées dans les données satellitaires, via
des questionnaires par exemple.
Ce travail de fond devra servir à conceptualiser et développer un prototype d’observatoire
citoyen qui sera implémenté dans le cadre de projets de recherche en cours.
Ainsi, un premier cas d’application portera sur le suivi des dynamiques
socio-environnementales au Brésil (en Amazonie et dans le Pantanal). Un premier projet
s’appuiera sur l'application CHOVE-CHUVA (
www.sco.chove-chuva.org). Ce même projet
sera répliqué et étendu à la région du Pantanal, toujours au Brésil dans le cadre du
projet SCO PANTANAL.
Le deuxième cas d’application sera ancré sur le suivi des environnements urbains. Il
s’agira de développer une approche d’observatoire citoyen pour le suivi de la végétation
en ville en lien avec la mise en oeuvre des politiques publiques d’adaptation de la ville
aux îlots de chaleur urbain (ICU). Ces travaux s’intégreront aux dynamiques en cours au
sein du Service National d’Observation Observil (CNRS INSU) dans le cadre du projet NEO :
New Environmental Observatory du PEPR Ville Durable et Bâtiment innovant, et plus
spécifiquement sur le site de Rennes, aux projets en cours tels que le SCO ALTELYS et le
projet de Territoires Intelligents et Durables CITY-ORCHESTRA.
Profil du candidat
Le candidat doit avoir un intérêt marqué et de bonnes aptitudes pour la recherche
scientifique basée sur les technologies de l'information et de la communication :
- Master en géographie, géomatique, sciences de l'environnement ou informatique avec
une expertise en géomatique, notamment en géovisualisation et en télédétection.
- des compétences en géotraitement d’'information spatiale (images satellitaires, SIG,
etc.) et en programmation (Python, R, GEE, etc.).
- des compétences en géovisualisation (serveurs cartographiques, cartographie en ligne)
- autonomie dans le travail et ouverture à d'autres disciplines telles que
l'écologie, la climatologie, la géographie et le traitement d'images.
- capacité d'adaptation et attrait pour le travail en équipe
- un intérêt particulier pour la coopération scientifique avec les pays du Sud
- une capacité à communiquer et à travailler en équipe pluridisciplinaire
- une bonne maîtrise de la langue anglaise pour la publication scientifique
- des connaissances et une appétence pour le développement informatique seront les
bienvenues
Direction de la thèse : Damien ARVOR, Boris MERICSKAY, Jean NABUCET, Arnaud BELLEC
La thèse est financée et environnée par l’ANR Telkante Lab : missions, matériel,
données…
Références citées :
Grainger A. 2017. Citizen observatories and the new Earth Observation science. Remote
Sensing, 9(2), 153
Contexte de travail
Le poste de doctorat sera basé sur le site rennais de l’UMR LETG, en collaboration avec
l’UMR ESO.
L’UMR LETG est une unité mixte de recherche répartie sur trois sites universitaires
(Brest, Nantes et Rennes). Elle est placée sous la tutelle du CNRS et des universités de
Brest, Nantes et Rennes 2. L’unité regroupe environ 140 membres, dont 64 titulaires (7
directeurs de recherche, 5 chargés de recherche, 15 professeurs des universités, 25
maîtres de conférences, et 12 ingénieurs et techniciens), ainsi qu’un peu plus de 70
personnels contractuels (environ 50 doctorants, 2 post-doctorants et 20 ingénieurs
contractuels). Les travaux scientifiques de LETG s’inscrivent dans le champ de la
géographie de l’environnement dans toutes ses dimensions (physique, humaine, etc.), avec
une attention particulière portée aux questions informationnelles tout au long du cycle de
vie des données géographiques (production, structuration, traitement, diffusion et
usages). L’activité de recherche est structurée autour de trois grands axes : les
environnements littoraux, les
environnements continentaux et la télédétection-géomatique.
L’UMR ESO est principalement composée de géographes, d’urbanistes-aménageurs et de
sociologues, mais elle compte également des chercheurs issus d’autres disciplines comme la
psychologie environnementale, l’architecture ou encore les sciences de la communication.
Son objectif scientifique est de contribuer à la compréhension de la dimension spatiale
des sociétés, avec un intérêt particulier pour les pratiques, les expériences et les
représentations de l’espace.
Le/la doctorant·e collaborera également régulièrement avec les équipes de la société
ALKANTE. En effet, le projet s’inscrit dans le cadre du TELKANTE LAB, un laboratoire
commun financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), réunissant l’unité de
recherche LETG et la société ALKANTE. Ce laboratoire a pour mission de développer des
solutions techniques et logicielles facilitant l’intégration des données de télédétection
dans les infrastructures de données géographiques (IDG). La complémentarité entre LETG et
ALKANTE permet d’envisager des avancées scientifiques et technologiques pour faciliter
l’usage de l’information spatiale dans divers domaines d’application (environnement,
gestion des risques, etc.). ALKANTE dispose d’une solide expérience dans l’implémentation
d’IDG, notamment à travers le développement de la plateforme open source
interministérielle PRODIGE, qui permet de valoriser l’information géographique auprès d’
utilisateurs institutionnels et privés. Cependant, les versions actuelles de cette
plateforme intègrent encore très peu de données issues de la télédétection. De son côté,
le LETG est reconnu pour son expertise dans le traitement des données de télédétection
(imagerie optique et radar, en 2D et 3D), ainsi que dans la production d’indicateurs de
suivi des dynamiques socio-environnementales (ex. : étalement urbain, pratiques agricoles,
changement climatique). Le LETG souhaite également renforcer la visibilité de ses
résultats en dehors du monde académique.
Le TELKANTE LAB poursuit trois objectifs principaux :
1) Développer des solutions technologiques facilitant l’intégration des données de
télédétection dans les IDG ;
2) Intégrer des méthodes innovantes de traitement des données dans les IDG pour 3)
produire de nouvelles connaissances spatialisées (par exemple, des indicateurs
spatio-temporels) ;
3) Concevoir des IDG ergonomiques et conviviales, permettant de prendre en compte
l’expérience utilisateur dans le processus d’interprétation des données géographiques.
La thèse proposée portera plus spécifiquement sur ce troisième objectif. Au-delà de
l’intégration des données satellitaires dans les IDG, il s’agira de contribuer au
développement d’observatoires citoyens mobilisant les données spatiales et favorisant
l’interaction avec les utilisateurs.
Cette thèse participera également au Laboratoire Commun CNRS entre le LETG et Rennes
Métropole. Celui-ci vise à rassembler chercheurs, acteurs du territoire, citoyens pour
travailler à la recherche des solutions les plus efficaces pour permettre d’atténuer les
effets du changement climatique et rendre les infrastructures du territoire plus
résilientes. Cette collaboration est un dispositif original et unique en France dans sa
forme. Il vise à répondre de manière innovante aux problématiques actuelles en créant un
espace de partage entre les acteurs opérationnels d’une collectivité locale et les
scientifiques d’un organisme de recherche. Agents de la métropole et scientifiques
œuvreront ensemble pour produire des données homogènes et reproductibles, qui permettront
d’interpréter l’évolution de la place des arbres en ville selon les politiques publiques
mises en place.
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