Annonce postée par : Alvarez Emilien (emilien.alvarez(a)ifremer.fr)
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Proposition de sujet Master 2 Recherche – Ifremer Centre Bretagne
Évolutions spatio-temporelles des bioconstructions à Sabellaria alveolata (hermelles) en
milieux intertidal meuble.
Encadrement : Stanislas Dubois, Emilien Alvarez (Laboratoire d’Ecologie Benthique,
IFREMER, Unité DYNECO) et Olivier Basuyaux (SMEL Blainville).
Collaborations scientifiques : Laurent Barillé (ISOMer, Université de Nantes), Antoine
Collin (EPHE, Station de Dinard), Jérôme Fournier (CNRS, MNHN Concarneau), Laurent Godet
(CNRS, UMR LETG - Université de Nantes)
Contexte scientifique : Les formations récifales à Sabellaria alveolata (L.) (aussi
appelées « Hermelles ») forment un habitat unique sur les côtes européennes. Cet habitat
est structuré par l’accumulation de tubes construits le polychète grégaire du même nom.
L’espèce piège ainsi des sédiments meubles qu’elle transforme en substrat dur. Les
bioconstructions alors créées se développent communément sur les estrans rocheux et sur
les substrats meubles, bien que plus rarement. De par la structure tridimensionnelle
qu’elles génèrent, de nombreuses espèces y sont associées.
Dans certains sites exceptionnels par leurs dimensions, ces formations récifales couvrent
plusieurs dizaines d’hectares et forment les bioconstructions animales les plus vastes
d’Europe. C’est le cas dans les baies d’Allonby (Angleterre), de Bourgneuf ou du
Mont-Saint-Michel (France). Les facteurs liés à la dynamique de ces bioconstructions sont
en partie connus : les apports constants de sables mobiles permettent le maintien et
construction des tubes, et le recrutement de post-larves permet l’extension de la colonie
et la croissance du récif. Néanmoins, il existe beaucoup moins d’information sur
l’extension d’un récif, et en particulier sa vitesse de construction et d’extension, ou
les variables qui expliquent ces dynamiques de progradation (construction) et de
retrogradation (érosion).
Objectif : L'objectif du stage de 6 mois (début mi-janvier – fin mi-juillet) sera de
compiler et standardiser un ensemble de survols aériens d’un récif de la baie du
Mont-Saint-Michel, et d’analyser les variations spatiales des emprises 2D et 3D de ces
bioconstructions sur une décennie. L’analyse des ortho-mosaïques produites permettra de
calculer des métriques paysagères pour déterminer spatialement les zones de développement
(progradation) et de dégradation (retrogradation) et tenter de les mettre en relation avec
des variables de l’environnements (selon des sorties de modèles à définir).
L'étudiant(e) sera basé(e) essentiellement au sein du laboratoire d’Ecologie Benthique
du centre Ifremer de Bretagne. Une participation à des acquisitions drone est envisagée
(printemps 2023). La collaboration avec plusieurs partenaires scientifiques impliquera des
réunions de travail et des missions pour éventuellement collecter des données.
Ce stage nécessite un attrait particulier pour le compartiment benthique marin (en
particulier les espèces intertidales). Il nécessite rigueur, concentration et motivation.
L’étudiant(e) sélectionné(e) devra être méticuleux, organisé et consciencieux. Des
connaissances en analyses de données spatialisées et imagerie sont nécessaires, ainsi
qu’une bonne pratique de l’anglais.
Les indemnités de stages réglementaires sont prévues.
Pour candidater, merci d'envoyer un curriculum vitae détaillé et une lettre décrivant
vos motivations, à Stanislas Dubois (sdubois(a)ifremer.fr).
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