Annonce postée par : bioteau (thierry.bioteau(a)irstea.fr)
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Titre :
Déterminants de la notion de proximité spatiale pour l’engagement des ménages à
l’utilisation des points d’apports volontaire des déchets de cuisines et de tables –
Enjeux sociologiques et géographiques
Contexte :
Près de 32 % des ordures ménagères résiduelles sont composés de biodéchets (épluchure,
reste de repas, déchets végétaux de parc et jardins) qui, ainsi mélangés, ne peuvent être
valorisés comme amendement organique ou sous forme énergétique (méthanisation). Pour cette
raison, au 1er janvier 2024, la loi AGEC de 2020 imposera aux collectivités la mise en
œuvre du tri à la source des biodéchets pour l’ensemble des producteurs. Plus précisément,
les biodéchets visés par la loi sont les déchets de cuisine et de table (DCT), et non les
déchets verts pour lesquels la valorisation à domicile ou l’export en déchèteries sont
largement pratiquées. L’Eurométrople de Strasbourg (ES) est déjà engagée, avant
l’obligation réglementaire, dans une démarche de tri à la source des DCT avec plusieurs
actions en place, soit de collecte en porte à porte soit en point d’apport volontaire
(PAV), actions qui complètent le compostage en pied d’immeuble et le
compostage partagé encouragés par l’Eurométropole. Le tri dans les PAV est généralement
jugé de bonne qualité et la logistique associée est moins contraignante que le
porte-à-porte. Pour ces raisons, cette solution de collecte pourrait prendre une place
importante dans les stratégies de gestion des déchets des collectivités. Cependant, les
ménages sont contraints d’évacuer plus régulièrement leurs DCT par comparaison aux verres
ou aux emballages. La distance au PAV pourrait alors devenir rédhibitoire et limiter la
mise en pratique effective du tri. La littérature fait état d’une distance acceptable
maximum de 136 m, mais à Genève par exemple, une distance de 50 m a été retenue. Mais ces
valeurs seuils n’intègrent pas la complexité des perceptions de la proximité, liée aux
caractéristiques des usagers eux-mêmes (âge, catégories socio-professionnelles, etc.), de
l’environnement du trajet domicile-PAV et de la manière dont ce trajet est ressent
i ou vécu. Une connaissance plus fine de ces distances réelles et perçues est donc
nécessaire pour mieux anticiper l’usage ou non des PAV par la population. Un premier stage
a posé les bases d’une méthode SIG pour aborder les enjeux de proximité liée aux DCT
(estimation fine des gisements, distance pédestre, etc.) et un second stage a exploré les
questions de sensibilisation au tri sous un angle sociologique.
Objectifs du stage :
L’objectif de ce stage est d’élaborer une méthode pour déterminer l’accessibilité des PAV
de DCT, sous le prisme de leurs proximités aux usagers, réel et perçu. Il visera à estimer
des ordres de grandeur de distances et de déterminants de perception de proximité aux PAV
(âge, catégories socio-professionnelles, type de cheminement habitat-PAV, etc.). Ces
déterminants feront l’objet d’un travail en sociologie qui sera ensuite intégré à un
modèle SIG de localisation des biodéchets et de calcul des distances pédestres sur l’ES.
Ce stage sera l’occasion de ponts entre les disciplines de la sociologie et de la
géomatique et participera donc au renforcement des approches interdisciplinaires au sein
de deux équipes INRAE.
Le travail de stage s’articulera autour des points suivant :
Identification des principaux déterminants de l’accessibilité des PAV et en particulier
les déterminants sociologiques, par un travail bibliographique et d’enquêtes exploratoires
auprès d’acteurs clés (L&M, etc.).
Elaboration et réalisation d’un questionnaire quantitatif pour estimer notamment des
seuils de distances « acceptables » entre le domicile et un PAV pour les habitants de
l’ES.
Proposition d’une approche pour incorporer les résultats quantifiés du questionnaire à
la méthode SIG développée en première phase du projet.
La méthode ainsi obtenue sera testée et validée sur le territoire de l’ES.
Création d’indicateur(s) synthétique(s) pour caractériser le territoire au regard de
l’enjeu étudié
Lieu du stage et organisme d’accueil :
INRAE est un organisme public de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et
l'environnement. Ce stage se déroulera dans l’équipe de recherche SAFIR (Stratégie
d'Amélioration des Filières et de Réduction des Impacts) de l’unité de recherche
OPAALE (Optimisation des procédés en agriculture, agroalimentaire et environnement) à
Rennes. De plus, l’étudiant collabora étroitement avec un chercheur, sociologue de
l’environnement, de l’unité GESTE de Strasbourg.
Informations pratiques :
Le stage de 6 mois se déroulera à Rennes sur le site de Beauregard à partir du printemps
2023. Un séjour de 2 à 3 semaines à Strasbourg est prévu pour la préparation et la
réalisation du questionnaire quantitatif.
Encadrement : Thierry Bioteau et Pierre Thiriet (équipe SAFIR), François-Joseph Daniel
(ENGEES)
Le stage fait l’objet de la gratification légale d’environ 530€/mois.
Profil recherché :
BAC+5 / M2 avec des compétences en géomatique (SIG) et une appétence pour les approches
sociologiques, statistiques et environnementales.
Candidature :
CV + lettre de motivation à envoyer à thierry.bioteau(a)inrae.fr avant le 15.11.2022
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