Annonce postée par : elo faure (faure_elodie(a)hotmail.com)
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Faisabilité d’une approche mixte pour caractériser l’influence du cadre de vie sur la
santé cardio-métabolique des populations en milieu urbain (Ile de France et/ou
Auvergne-Rhône-Alpes)
Les maladies cardio-métaboliques telles que les maladies cardiovasculaires (MCV) ou le
diabète constituent un enjeu de santé publique majeur en France, comme dans le monde. En
France en 2014, 14 millions de personnes étaient touchées par une maladie chronique, dont
3,5 millions par un diabète de type 2 (DT2). La même année près de 490000 personnes y ont
été hospitalisées suite à une MCV, et près de 12,2 millions de français suivent un
traitement contre l’hypertension artérielle (HTA)alors que8millions de personnes sont
obèses. La littérature montre que ces pathologies cardio-métaboliques sont liées à des
facteurs génétiques, à des comportements alimentaires, à la pratique d’une activité
physique ou sportive ou bien, au contraire, à la sédentarité. Or, de récents travaux
souligne l’importance de développer l’analyse des liens entre cadre de vie (logement,
services, espaces verts, commerces…) et santé cardio-métabolique. Les travaux sur l’ex
posome montrent ainsi que la santé humaine s’ancre dans un système complexe,
multidimensionnel et multiscalaire comprenant à la fois les caractéristiques
socio-économiques individuelles (niveau d’éducation, niveau de vie...), environnementales
(espace vert, pollution lumineuse, pollution de l’air...) et contextuelles
(caractéristiques socio-économiques des quartiers de résidence, typologie spatiale...),
l’offre de services (commerces, équipements sportifs, transports, offre de soins...),
l’appréciation de la capacité d’un environnement à favoriser les mobilités actives
(marchabilité). Ces différentes caractéristiques définissent les déterminants du cadre de
vie dont il sera question dans le projet que nous développons et qui sera la support de ce
stage.
Les travaux existants s’appuient majoritairement sur des données quantitatives
(questionnaires, enquêtes épidémiologiques ou études cliniques) mais très peu sur des
données qualitatives, et encore moins sur des approches mixtes les associant. Le stage que
nous proposons vise à amorcer cette démarche, et donc à tester la faisabilité des outils
méthodologiques envisagés, ainsi que leurs articulations entre eux et leur capacité à
répondre à nos objectifs de recherche.
Le stage vise ainsi à répondre à trois objectifs, correspondant à 3 étapes de travail :
- Construction d’un indicateur synthétique de cadre de vie (indicateur original à partir
des données directement accessibles et spatialisables) : espaces verts, commerces
alimentaires, équipements publics/sportifs, typologie urbaine (type de logements, niveau
sociaux économiques) … L’objectif de cette partie du travail est d’aboutir à une
cartographie fine de cet indicateur (typologie de commune/de quartier) sur un territoire
donné (Ile de France ou Auvergne-Rhône-Alpes...)
- Réalisation d’une enquête de terrain détaillée sur certains territoires d’Ile-de-France
ou Rhône-Alpes pour tester/compléter la pertinence de cet indicateur (relevés de terrain,
entretiens [populations et/ou acteurs pro et politiques], cartes mentales) : analyse des
usages dans un/des territoires appartenant à différentes catégories de notre typologie de
cadre de vie => focus sur EV ou sur commerces alimentaire ou sport (selon résultat
phase 1 ?). L’objectif de cette seconde partie du travail est d’affiner, qualitativement,
l’étude du cadre de vie et de ses effets sur les comportements de santé des
populations/effet sur le bien-être des populations ET, surtout, de tester différents
outils méthodologiques et leur pertinence pour notre question.
- En fonction des données disponibles, analyse descriptive entre cet indicateur et des
données issues de la cohorte E3N/E4N en termes de comportement (et état ?) de santé :
consommations alimentaires, pratiques sportives, … (diabète, …)
Profil recherché :
- Etudiant.e en master 2 en géographie de la santé / épidémiologie spatiale / géographie /
géomatique / épidémiologie environnementale
- Personne maitrisant à la fois des outils carto-statistiques, les méthodes de récoltes de
données sur le terrain et les outils SIG ;
- Rigueur, autonomie, capacité à rendre compte et à travailler en équipe
pluri-disciplinaire ;
- Bonne qualité du français écrit et oral ;
- Capacité de lecture en anglais (publication scientifique) ;
- Curiosité intellectuelle et intérêt pour la démarche de recherche.
Conditions pratiques envisagées
- Durée : 6 mois (à partir de février 2022 (modulable selon le planning universitaire de
l’étudiant.e)
- Gratification : selon la grille INSERM
- Lieu de stage : Inserm, Hôpital Paul Brousse, 12 avenue Paul Vaillant Couturier, 94800
Villejuif
Encadrement : Emmanuelle Faure (Géographie de la Santé – Université Paris Est Créteil).
Elodie Faure, Géomaticienne (Inserm).
Candidature : Veuillez adresser un CV ainsi qu’une lettre de motivation aux adresses
suivantes : emmanuelle.faure(a)u-pec.fr et elodie.faure(a)gustaveroussy.fr avant le 30
novembre 2021
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