21 Jul
2022
21 Jul
'22
4:58 p.m.
Annonce postée par : Frédéric Audard (frederic.audard(a)univ-brest.fr)
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Le délai pour postuler est très court mais n'hésitez pas à prendre contact pour plus
d'infos sur le poste !
Dans le cadre du projet MACUMBA (Modélisation des Activités et Usages Maritimes dans le
Bassin d’Arcachon) financé par l'Office Français de la Biodiversité, l'UMR LETG
propose (en partage sur les sites de Brest et sur les site du Parc Naturel Marin du bassin
d'Arcachon) un contrat d'ingénieur d'études d'une durée de 22 mois, à
partir du 1er septembre 2022. Le sujet principal de ce contrat concerne la gestion et
l'élaboration de modèles d'extrapolation des données spatialisées pour la
planification du Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon.
La/le candidat.e doit être titulaire d'un master en mathématiques appliquées,
géographie, Data-science ou toute discipline connexe. Il/elle devra être familier.e avec
les approches quantitatives de la modélisation spatio-temporelle. Une connaissance des
modèles d’extrapolation spatiale et temporelle de données, la maîtrise des langages de
programmation (R, Python) et d’outils de développement de programmation (Github, GitLab…)
seraient appréciées.
Pour candidater, adresser CV et lettre de motivation avant le 22 juillet 2022 à
frederic.audard(a)univ-brest.fr
Fiche de poste détaillée :
Appel à candidature pour un poste d’ingénieur d’étude
Sujet : Gestion et extrapolation des données spatialisées pour la planification du Parc
naturel marin du Bassin d’Arcachon
Discipline de rattachement principal : Géographie – Data science – Mathématiques
appliquées aux sciences sociales
Discipline de rattachement secondaire : Géomatique
Mots-clés : étude de fréquentation, planification d’espace maritime, risque écologique,
modélisation, approche prospective, analyses spatio-temporelles, aires marines protégées
Contexte
Dans la plupart des espaces naturels protégés, les gestionnaires ont pour mission de
concilier la préservation de l’environnement et le développement durable des activités
humaines dans le cadre d’un paradigme intégrateur (Depraz, 2008 ; Mathevet et Godet,
2015). Cette adéquation est particulièrement complexe dans le cas des espaces littoraux
protégés dans la mesure où la pression anthropique y est souvent forte. À cet égard, le
Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon, espace à la fois littoral et urbain, touristique
et patrimonial, s’avère particulièrement exposé aux impacts liés aux diverses activités
humaines. Les activités de tourisme et loisir notamment, s'imposent comme un vecteur
de développement économique et territorial incontournable et, de ce fait, suscitent un
certain engouement de la part des différentes collectivités territoriales et des acteurs
économiques. Ces dernières viennent ainsi se surimposer à des activités économiques tradi
tionnelles comme la pêche professionnelle par exemple. Cette juxtaposition d’activités
engendre de nombreuses pressions sur les milieux naturels (des externalités négatives)
qu'il convient de connaître pour limiter les impacts. Pour mettre en œuvre une gestion
durable et équilibrée des milieux anthropisés, les gestionnaires ont besoin d’en
caractériser les principaux marqueurs écologiques et leur état de conservation, mais aussi
de quantifier et qualifier les activités humaines qui s’y déroulent. A ce titre, l’étude
de la fréquentation humaine (“visitor monitoring” en anglais) vise à collecter les
informations nécessaires à la quantification, la caractérisation et la localisation des
usages touristiques, récréatifs et/ou professionnels présents sur les espaces protégés.
Souvent délaissées au profit des suivis environnementaux, l’étude de la fréquentation
humaine a pourtant été identifiée par de nombreux spécialistes comme une priorité
forte dans le cadre de la gestion des espaces naturels protégés (Eagles, 2013 ; Newsome
et al. 2013 ; Le Berre et al.,2013). Elle est également considérée comme un prérequis
essentiel à l’analyse de la vulnérabilité des milieux naturels (Newsome et al. 2013).
Dans le cadre du programme de « Connaissance et suivi de la fréquentation maritime du
Bassin d’Arcachon », le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon s’inscrit dans cette
logique de compréhension des pratiques pour en déterminer les externalités négatives et
les mettre en lien avec la vulnérabilité des espaces côtiers. Dans ce contexte, le Parc a
défini 4 axes de travail :
Axe 1 : Prioriser les problématiques de gestion
Axe 2 : Elaborer un diagnostic de la fréquentation et des flux
Axe 3 : Analyser les vulnérabilités des écosystèmes et des activités
Axe 4 : Formuler des propositions de gestion adaptative
Cette démarche, construite sur le socle de connaissances approfondies des pratiques et des
usages
des activités nautiques au sens large, viendra en appui du plan de gestion du Parc. La
grille de lectureproposée envisage de croiser la localisation des activités et la
vulnérabilité des milieux naturels (par ex. la présence d’habitats, d'espèces
végétales ou animales fragiles et/ou menacées) pour déterminer un niveau de risque.
Objectifs
Bénéficiant d’un accès privilégié à des données variées sur la fréquentation du Parc
naturel marin du Bassin d’Arcachon, le/la ingénieur(e) aura pour objectif de porter une
réflexion critique sur les données de planification dans leurs dimensions spatiale et
temporelle et la production de modèles. Son travail s’inscrira dans l’axe 2 évoqué
précédemment : Elaborer un diagnostic de la fréquentation et des flux.
Une première tâche de travail consistera à qualifier les fréquentations sur le PNMBA. Une
analyse sera menée pour inventorier l’ensemble des pratiques, leur emprise spatiale, leur
fréquence, leur durée. Cette première étape aura pour but d’identifier les données
mobilisables et de produire des indicateurs qui permettent une description détaillée de
l’ensemble des formes de fréquentation.
Une deuxième tâche visera à mener une analyse sur les possibilités d’appariement de ces
différentes données : les différentes granularités des données, tant temporelles que
spatiales, devront être questionnées. Une revue critique de la littérature sur les
méthodes existantes dans l’appariement de données sera nécessaire. Une comparaison
méthodologique devra être mise en place. Il s’agira notamment d’identifier les échelles
structurantes dans la perspective d’analyser la variabilité de la fréquentation. A partir
de ces patrons spatio-temporels, des protocoles d’appariement devront être envisagés pour
permettre une utilisation combinée des différentes sources de données. Par ailleurs, ces
analyses devront permettre de mesurer l’impact des granularités spatio-temporelles des
données sur la qualité de modèles de prévision de fréquentation.
Une troisième tâche portera spécifiquement sur l’élaboration de modèles d’extrapolation de
données géoréférencées. L’hétérogénéité des informations conduit inévitablement à une
importante diversité des résolutions spatio-temporelles et à des lacunes concernant
certaines sources (données partielles ou inexistantes dans certaines zones ou pour
certaines périodes). Le/la ingénieur (e) aura donc pour objectif d’élaborer des méthodes
d’extrapolation des données manquantes et de mesure du risque d’erreur qui y sera
associé.
Profil recherché :
Le/la candidat.e doit être détenteur d’un doctorat en Data science ou en géographie.
Il/elle devra être familier.e avec les approches quantitatives de la modélisation
spatio-temporelle. Une connaissance des modèles d’extrapolation spatiale et temporelle de
données, la maîtrise des langages de programmation (R, Python) et
d’outils de développement de programmation (Github, GitLab…) seraient appréciées. Le/la
candidat.e sera basé.e à Brest et amené.e à réaliser des missions de terrain sur le Parc
naturel marin du Bassin d’Arcachon. Au regard de l'avancée du projet, une valorisation
des résultats est attendue (publications scientifiques, colloques...).
Date de prise de poste envisagée : 01/09/2022
Durée du contrat : 22 mois
Contact : Frédéric Audard, Maître de Conférences, UBO, UMR 6554 LETG – CNRS
Frederic.audard(a)univ-brest.fr
06 60 63 99 20
Pour candidater, adresser CV et lettre de motivation avant le 22 juillet 2022.
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