Annonce postée par : Damien Arvor (damien.arvor(a)univ-rennes2.fr)
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Sujet de stage : Impact de l’expansion des plantations de palmier à huile sur la
connectivité des forêts indonésiennes
Période de stage : 6 mois dans la période février à septembre 2023 (M2)
Responsable (s) de stage : Julie Betbeder (Cirad, UR 105 F&S) et Damien Arvor (CNRS
UMR LETG).
Co-encadrants : Carl Bethuel (CNRS UMR LETG), Cécile Bessou (Cirad), Lilian Blanc (Cirad,
UR 105 F&S)
Laboratoire d’accueil : CIRAD, UR Forêts et Sociétés (Montpellier)
Résumé (contexte, problématique, méthodes, programme de travail, etc.) :
Problématique
Les plantations de palmiers à huile se sont développées rapidement au cours des dernières
décennies dans les régions forestières tropicales. Cette expansion a été particulièrement
frappante en Indonésie où les surfaces cultivées sont passées de 0,5 million
d'hectares en 1980 à plus de 12 millions d'hectares (FAO Stat 2017). Cette
évolution rapide soulève d'importantes préoccupations environnementales, notamment en
ce qui concerne la déforestation. La perte de forêt primaire a atteint 6,02 millions
d'hectares entre 2000 et 2012 et la perte annuelle de forêt primaire a augmenté au
cours de cette période, atteignant en 2012 une superficie estimée à 0,84 million
d'hectares. La contribution du palmier à huile industriel à la déforestation est
estimée à environ 1 M ha entre 2000 et 2010.
En Indonésie, au-delà des grandes concessions industrielles de palmiers à huile, il
convient de noter que les petits exploitants représentent une part importante des surfaces
cultivées, estimée à environ 40 %, et de la déforestation. Leur rôle est donc essentiel à
considérer dans les études d’analyse de la durabilité des agroécosystèmes. Cette
durabilité environnementale concerne les pertes de services écosystémiques, la dégradation
de la qualité des sols, la pollution et la biodiversité. A ce titre, les petits
exploitants indonésiens sont souvent diversifiés, cultivant de nombreuses cultures et
arbres autres que le palmier. Ils génèrent ainsi des paysages fragmentés aux
bénéfices/impacts différenciés pour la biodiversité.
Si l’impact des plantations industrielles sur la biodiversité est aujourd’hui reconnu,
l’impact des petits exploitants reste peu étudié. L’objectif principal de cette étude sera
d’évaluer l’impact de l’expansion de l’huile de palme (petits planteurs et plantations
industrielles) sur la biodiversité.
La biodiversité est un concept large et complexe pouvant être mesuré de différentes
façons. Des proxys peuvent être utilisés afin de l’estimer : diversité taxonomique
(richesse spécifique, abondance), diversité fonctionnelle ou génétique, facteurs paysagers
(fragmentation, connectivité). La connectivité est essentielle pour maintenir un bon
fonctionnement de l’écosystème en assurant la survie et la viabilité de nombreuses espèces
sauvages. La conservation de la connectivité des paysages forestiers est considérée comme
un objectif central de gestion en raison de sa capacité à soutenir de nombreux services
dans les écosystèmes forestiers.
Objectif
Le stage proposé présentera deux objectifs principaux i) adapter un outil pour mesurer la
connectivité paysagère pour différentes espèces forestières, et ii) évaluer l’impact de
l’extension du palmier à huile sur la connectivité paysagère.
Méthodes et calendrier
1- Analyse bibliographique i) sur les outils et méthodes développées pour mesurer la
connectivité des paysages et ii) sur l’impact de l’extension de l’huile de Palme sur la
biodiversité.
2- Choix des espèces animales (forestières) pour lesquelles les modèles seront
développés. Acquisition et pré-traitement des données environnementales (climatiques,
topographiques, usage des sols, variables issues de la télédétection).
3- Modélisation de la connectivité paysagère pour les différentes espèces retenues. La
méthode sera basée sur i) la modélisation des habitats favorables des espèces (“Habitat
Suitability Modeling”) par la méthode MaxEnt puis sur ii) la modélisation de la
connectivité (basée sur la “théorie des graphes”) par le logiciel Graphab. Un outil
couplant ces deux méthodes a été développé par ailleurs. L’étudiant devra l’adapter au cas
d’étude.
4- Application des modèles développés sur des séries temporelles d’usages des sols
(présentant l’expansion de l’huile de palme) et pour des paysages majoritairement composés
de petits planteurs ou de plantations industrielles.
Compétences
Maitrise des SIG et du logiciel R
Maitrise des outils d’analyses statistiques
Maitrise des concepts en écologie du paysage
Conditions de stage
Le stage s’effectuera à Montpellier, au CIRAD Baillarguet (desservi par le tram+bus du
centre-ville) au sein de l’UR Forêts & Sociétés. Pour toute la durée du stage, le
stagiaire recevra une indemnité de 600 €/mois.
Contacts:
Tél. : J. Betbeder : 04 67 59 37 25 et D. Arvor 02 99 14 18 68
Courriel : julie.betbeder(a)cirad.fr ; damien.arvor(a)univ-rennes2.fr
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