Message posté par : cquest
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Share-alike ou pas, ODbL ou pas, oui, il y a un choix philosophique, voire politique, qui
est fait.
Dans un monde où l'immense majorité des données géographiques étaient sous copyright,
OSM a fait le choix il y a plus d'une décennie d'une logique de commun.
Les données sont d'usage libre à la condition de participer, dans la mesure du
possible, à leur amélioration collaborative (et pas chacun de son côté).
En 2012, nous avons basculé de la licence CC-BY-SA vers ODbL après un long process de
discussion, puis de vote, puis d'élimination des données pour lesquelles les
contributeurs initiaux n'avaient pas donné leur accord pour passer à l'ODbL (1%
environ de la base a été supprimé). Un "fork" est même né, resté en CC-BY-SA et
mort depuis.
ODbL est bien plus ouverte que CC-BY-SA pour les réutilisateurs, car elle n'impose le
share-alike QUE pour les bases dérivées, par pour les œuvres produites (carte par exemple
ou aussi services fournis à partir des données comme un calcul d'itinéraire ou un
géocodage).
Le commun c'est le contenu de la base, il y a des règles à respecter qui ne visent que
son amélioration et ça s'arrête là.
Le share-alike sert pour l'apport en contributions, et la paternité pour faire
connaitre le projet afin d'augmenter potentiellement le nombre de contributeurs.
Oui, cela pose problème quand l'État ne fait pas le choix des communs, et passe
d'un extrême (closed data) à l'autre.
Normal quand pendant des années certains ont répété en boucle les termes de
"contamination", de "viralité"... utilisé tout un vocabulaire négatif
pour décrire quelque chose que personnellement je trouve positif, c’est-à-dire des règles
pour collaborer à la construction d'une ressource partagée.
Mais pourquoi donc des acteurs publics se sont tournés ou appuyés sur OSM bien qu'ils
risquaient d'attraper la maladie du partage ?
Peut-être parce qu'ils y ont vu une réelle dynamique collaborative, parce que leurs
contributions sont immédiatement prises en comptes et utilisables, parce qu'OSM leur
fait a priori confiance comme pour tout autre contributeur sans avoir à signer de
partenariats ou de conventions, peut être parce que c'est plus simple au niveau des
outils, du modèle de données clé/valeur extensible à l'infini, de la richesse des
thématiques (accessibilité et vélo pour n'en citer que deux), de l'aspect
topologique de la base, du niveau de détail sans limite (allez voir la description
possible des passages piéton), etc, etc.
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