Message posté par : cquest
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fbecir écrit :
Christian,
Le choix d'ODBL pour OSM a sans doute été fait avec de bonnes raisons à l'époque.
Comme tu l'expliques, OSM était précurseur et a fait des choix dans un contexte où la
plupart des données venant des états était en mode licence "fermée" ou avec
contraintes.
L'ODBL c'est quand même un peu du troc plus que du don : si on utilise, alors on
est obligé de reverser.
Mais maintenant, la donne a changé. Tous les organismes cartographiques se tournent vers
les licences CC-by.
Pourquoi ? Et bien parce qu'il y a 10 ans la donnée géographique servait
principalement à faire des cartes.
Maintenant c'est une donnée de plus dans un écosystème de données, où l'on peut
avoir des données très variées (personnelles, sensibles, économiques, fiscales ...).
Imposer le repartage de ces données parce qu'on les a liées avec une base de données
géographiques n'a pas de sens et est contre-productif.
Si l'INSERM utilise une base de données Adresse pour géolocaliser des malades en vue
d'étudier les possibles effets de l'environnement sur certaines maladies, doit-il
reverser ce fichier de personnes malades (même anonymisé) dans le pot commun ?
Le constat est aussi que pour l'instant, pas mal de gens utilisent les données en ODBL
mais ne jouent pas le jeu de la licence.
Un institut national ne peut par contre pas faire ce genre de chose, donc s'abstient
d'utiliser des données qui font peser un risque, la licence ODBL étant d'ailleurs
assez mal foutue en termes juridiques.
Cordialement
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On n'est pas obligé de reverser si on utilise... on est obligé de reverser les
améliorations à la base si on en fait.
Quand quelqu'un utilise les données OSM pour produire un fond de carte nouveau, sans
apport d'autres données, il n'a rien à reverser, il n'y a pas de troc, on
troquerai quoi d'ailleurs ?
Pour les données sans rapport avec la base initiale, cela constitue en général une base
composite, le partage à l'identique ne s'applique pas dessus, tout comme
l'usage interne (incontrôlable en plus).
Pour le géocodage (exemple de l'INSERM), la fondation OSM rédigé une "community
guidelines" spécifiquement à ce sujet:
https://wiki.osmfoundation.org/wiki/Licence/Community_Guidelines/Geocoding_…
Il n'y a que le cas où le géocodage est utilisé pour reproduire ou améliorer une base
d'adresses où le partage à l'identique s'active.
Le problème de l'ODbL, c'est que beaucoup de monde à un avis dessus, sans vraiment
la connaitre ou en l'ayant lue "à charge".
"Jouer le jeu de la licence" c'est du point de vue OSM en priorité
l'attribution, pour faire connaitre le projet, pas par narcissisme mais pour lui
donner la visibilité qui attire de nouveau usages et contributeurs, afin de renforcer le
commun.
Le partage à l'identique est au second plan et ce choix a plus été fait pour éviter
une ré-enclosure par un gros acteur, que pour contraindre à la contribution.
La contrainte aurait sûrement des effets négatifs sur la qualité des contributions, le
volontariat me semble un filtre important à préserver.
La partage à l'identique est aussi un outil pour éviter d'éparpiller les énergies
et de multiplier des silos... quand une asso collecte des infos sur l'accessibilité,
la géolocation des défibrillateurs ou des itinéraires de randonnées (oui, je trolle)
autant que ça se fasse dans un commun plutôt que dans de multiples bases qui
s'ignorent, sont incomplètes, etc, etc.
Sortir des logiques de silo est aussi un élément qui séduit certains acteurs publics
(histoire de revenir au sujet d'origine). C'est encore bien rare.
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